Résolutions pour l’année 2016

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Chaque jour.

Lettre à Framboise Brune

Laissez aller la tendresse, la douceur, les émotions et les sentiments. N’ayez crainte, vous aussi vous êtes humaine. Vous êtes aujourd’hui une humaine magnifique, et magnifiquement humaine vous serez demain si vous vous libérez. Il vous aime et sera toujours fier de vous. Vous êtes le fruit de son accomplissement, il ne peut donc en être autrement. Il l’était aussi humain, c’est vrai, dur, mais humain. Il est fier de vous. Réconciliation, courage, détermination, affrontement, …, soulagement, vie, philosophie.

Bohème

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Mercredi 30 décembre 2015,

Mon grand-père était un être exceptionnel. Je ne me remets pas de sa perte. Chaque élément qui me ramène à lui m’entraîne dans une terrible peine lorsque le moment sollicité s’accompagne d’une vive émotion préalable.

Le dernier en date était mon anniversaire, enfin le jour où l’on a fêté mon anniversaire, le 19 décembre dernier. Maman a composé un album photo dans lequel elle a disposé sur la première page plusieurs photographies dont une avec papi. L’émotion n’a pas pu être retenue : je me suis effondrée. Pourquoi n’était-il pas là pour ce moment merveilleux ? Il méritait plus que n’importe qui cette vie dont on bénéficie encore, nous terriens. Je dis terriens car on dit que les morts vont au ciel, notamment dans la religion chrétienne, les disparus verraient leur âme être pesée pour aller au paradis ou en enfer. Y a-t-il vraiment deux mondes bien distincts comme cela ? Je n’en suis pas sûre… En revanche, il semblerait qu’il y ait quelque chose après la mort. J’y crois. Et si c’est le cas j’espère que c’est un endroit où il fait bon vivre.

Donc papi me manque beaucoup, il suffit d’une chanson, d’une image, d’une nouvelle histoire pour me rendre très triste. J’ai tellement de mal à accepter qu’il ne soit plus là et le fait que je ne pourrai plus partager de nouvelles aventures avec lui. Je me souviens de notre voyage en Espagne, rien que tous les deux… c’était génial.

J’espère le revoir un jour. J’espère toujours au fond de moi qu’il n’est pas si loin et qu’il veille sur nous, qu’on pourra communiquer à nouveau ensemble un jour.

Sa perte a été réellement difficile pour nous tous. Je crois qu’elle a provoqué une cassure en chacun d’entre nous. Mon beau-père a perdu le seul repère supérieur qu’il lui restait, et on ne peut plus aujourd’hui faire appel à une instance au-dessus pour l’aider dans les phases d’instabilité et de difficulté émotionnelle. C’est très compliqué à gérer même si c’est plus rare qu’avant. J’aimerais être débarrassée de ces peurs à jamais. Si le ciel m’entendait, si seulement il nous entendait avec maman. Je ne suis pas convaincue par Dieu, Jésus et les autres, mais si une instance supérieure existe, je lui prie de nous aider. Et aussi, vraiment, d’aider tous ces gens démunis qui essaient de se battre quotidiennement pour s’en sortir un minimum. Aidez-les s’il vous plaît. Je donnerai mon paquet de gâteaux au SDF en bas de chez moi, c’est promis je le ferai, je n’hésiterai plus, je vaincrai ma peur.

Aidez s’il vous plaît les personnes torturées dont je fais partie, mais aidez moi en dernière. Aidez-la, elle est blessée, elle est brisée, elle doute beaucoup, beaucoup trop, et c’est pourtant quelqu’un de très bien. Sa confiance est si importante pour moi. Aidez-la à trouver la sérénité, aidez-la à aller mieux, s’il vous plaît. Aidez cette femme à se sentir complète, aidez-la à recoller les morceaux. J’aimerais jouer votre rôle pour aider quelques individus, mais ne faudrait-il pas que je sois moi-même en phase avec mon être avant de réaliser cela ? J’aimerais l’aider, j’aimerais laisser intervenir cette chose qui fait de moi quelqu’un de très vieux alors que je viens d’être majeure. Pouuu, majeure, vous entendez cela ? Je me sens encore plus seule que jamais, seule responsable de mes décisions et de mes actes, seule face au monde, seule à devoir assumer, et peut-être seule pour toujours. Pourtant j’ai envie de continuer avec les gens, j’ai même envie de complètement m’investir pour les aider à aller mieux, cela m’aiderait à me réconcilier avec moi-même tout en leur apportant un plus comme ils me l’apportent déjà par leur présence dans ma vie et leur confiance. Elle en est encore l’exemple parfait. Elle a accompli le passage de maître à pair, de professeure à amie, c’est une étape cruciale et risquée, mais je l’ai reçue parce qu’il y avait une certaine symbiose, une unique symbiose qui m’a touchée. Cette femme m’a profondément touchée.

Le blouson de cuir

Mardi 29 décembre 2015,

Elle va m’obséder. J’ai besoin de la comprendre. Je veux crier que je suis là pour l’écouter. Elle le sait. Mais je ne suis pas à l’aise. Elle m’impressionne bien trop. Je serais pourtant prête à me livrer entièrement à elle. Je n’ai juste pas encore la certitude qu’elle comprenne ne serait-ce qu’une petite part de moi. Je suis trop perturbée. Je vous accorde mon être, vous êtes mon maître.

Mercredi 30 décembre 2015, 01h01,

C’est juste que ça fait trop longtemps que les choses ne me plaisent pas ou du moins pas assez, et je veux que ça change. Je veux me tourner vers le futur, je veux rencontrer des gens qui me feront grandir encore un peu plus, je veux vivre. Je veux vivre pour mieux noircir ma page, pour avoir des tonnes de choses extraordinaires à raconter.

La chevelure

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Mardi 29 décembre 2015,

Je la vois, elle m’apporte un grand format de celle que je préfère parmi les trois qu’elle a retenues. C’est une façon de se faire pardonner d’avoir annuler peut-être, ou c’est tout simplement et purement par gentillesse et pour me faire plaisir. L’image est belle, pas moi dessus, cela je m’en contrefiche, mais l’esprit est noir, subtile, démoniaque, un peu, beaucoup comme moi finalement. J’adore. Elle est ainsi elle aussi, et je crois qu’elle a perçu cette part sombre chez moi, ce caractère blessé à jamais, mais qui renforce, plus que n’importe quoi d’autre. Je tiens grâce à lui, je souffre et j’en tire beaucoup de bien. Cela peut paraître fou, je sais.

Donc elle est restée boire un café, discuter. J’étais là, je l’écoutais parler de son métier, très éblouie et très admirative. J’ai alors appris quelques anecdotes sur certains qui étaient de mes proches avant. Tout cela m’a rappelé des souvenirs du lycée et m’a paru aussi très brut. Brut dans le sens où elle a clairement choisi de ne pas s’attacher à eux car elle estime devoir faire son travail et non celui des parents. Je suis complètement de son avis, mais quand elle en parle elle le dit très franchement, sans peur de froisser son interlocuteur et sans crainte d’être confrontée à des opposants à ce sujet. C’est ce qui fait sa sympathie, sa simplicité et son accessibilité selon maman. En tout cas, elle est restée à la maison plus longtemps que prévu et rien que pour cela j’ai senti qu’elle y était bien, ça m’a réconfortée. J’apprécie beaucoup son côté torturé. On sent juste par sa présence qu’elle porte avec elle un lourd bagage plein de tristesse, de colère et d’incompréhension de la vie. Je veux dire par là que c’est sûrement quelqu’un qui a vécu des moments très durs, j’en suis même sûre d’après ce qu’elle raconte (et je pense qu’elle ne dit rien face à tout ce qu’elle a connu). D’ailleurs, on retrouve pleinement cette souffrance dans son art, les couleurs sont sombres, elle retouche ses oeuvres sur lesquelles les personnages et les éléments n’ont pas d’expression. Ceci leur donne tout leur charme, on se questionne sur la nature de ce qu’elle souhaite transmettre par leur contenu. Tout est noir et blanc, presque tout. C’est dingue qu’il existe des gens décalés comme moi. C’est dingue d’être torturé parmi les torturés.

J’ai l’impression que personne ne nous comprend, que personne parmi les « normaux » ne saurait déceler un dixième de ce qui nous passe par la tête. Des envies d’en finir, mais une lueur qui nous rattrape à chaque instant, des tortures de cerveau qui sont présentes en permanence, un déni de la vie humaine par dessus tout et pourtant une insaisissable obsession pour celle-ci, une peur panique de tout, comblée par un sentiment de splendeur et une sorte de confiance dominante, une attirance pour nos pairs, une sorte de vampirisme assoiffé, un attrait pour les éléments de la mort (fantômes, squelettes, crânes, poupées, roses, rouge, noir, ombres,…), mais aussi un très étrange souci de la femme dans toutes ses dimensions, et de l’amour qui blesse plus qu’il nous fait apprécier le monde.

Alors elle habite ce domaine non loin d’ici, composé de plusieurs bâtisses et dont l’une offre une salle agrémentée de tout un équipement typique à son activité. Je suis folle, certes, car j’ai cherché, le lieu a l’air charmant, et correspond à cette dimension perdue, à cette pointe de noblesse et à cette faille interne à l’humaine.

Et ses photos, que dire, elles sont d’une splendeur indéfinissable, effrayante, glaçante et tellement palpitante, excitante. C’est magnifique. C’est magnifique. Vraiment magnifique.

Je ne comprends que très peu ce qui m’attire, elle est particulière, toute particulière, j’ai une admiration démesurée pour ce qu’elle est et ce qu’elle fait alors qu’au fond c’est quelqu’un de très dur intérieurement, de blessée, mais cela la rend tellement tellement forte. C’est indéfinissable. C’est juste singulier. C’est juste merveilleux, je n’ai rencontré aucune personne auparavant qui, tout en m’attirant, pouvait provoquer ce sentiment d’égale longueur d’onde dans la façon de percevoir la vie… Je suis pourtant si jeune, mais je ne saurais expliquer ce truc interne qui me rend si vieille, et qui me permet de comparer mon être et ma torture à celle de cette personne si admirable. Son visage unique, sa bouche si fine et si grande pourtant, ce sourire si sincère tellement il se fait rare, cette carrure grande avec de si fines jambes, et ses cheveux si fins, peu nombreux et toujours placés sur le côté de son visage, accompagnés de ce geste qui les dépose lorsqu’ils tenteraient de s’échapper. Sa personnalité transparaît de façon très claire à travers son corps.

Je crois avoir fait l’une des rencontres les plus importantes de ma vie. Je dois, je me dois d’entretenir cette relation si singulière. Je le souhaite au plus profond de mon être, puisqu’elle est réellement un vrai mystère habité, une énigme.

L’amour est une rose, chaque pétale une illusion, chaque épine une réalité. Charles Baudelaire

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Dimanche 8 juin 2014, ciel ensoleillé
(N’oubliez pas la date, elle légitime l’article, car le progrès s’est fait sentir depuis)

Aujourd’hui j’ai lu Véronique Genest, 22 v’là Julie ! Que du Bonheur ce livre. Il dégage la bonne humeur de Véro et me la transmet, il se suffit à lui-même pour égayer ma journée. D’ailleurs, j’ai passé le trois quarts de celle-ci à bouquiner – m’étant levée à 11h30.

J’ai traîné aujourd’hui, même pas vu les gars, ceux qui partagent mes week-ends depuis les dernières vacances, celles de Pâques. Tenue short, brassière, top sans forme kaki et vieilles tongs de plage Tribord. Une pince dans les cheveux, un peu de poudre minérale sur le visage, et hop, prête pour une journée glandage.

Il est 20h08, il me reste une centaine de pages du bouquin à lire. Véro m’a déjà présenté un bon nombre de ses collègues et amis qui l’accompagnaient durant ses tournages de Julie. Quelle ambiance sur les plateaux ! Je rêverais de vivre autant de moments tous plus fous les uns que les autres. Le rire c’est ce qui lui permet de tenir à Véro. C’est une grande déconneuse, mais pourtant bosseuse pour deux sous. Je vais continuer de dévorer son livre ce soir je pense. Il paraît qu’il y a une surprise à la fin, comme à la fin d’un dîner pour les enfants, un dessert..! Vous croyez qu’il s’agit d‘une glace aux Smarties ? Ou peut-être un moelleux au chocolat ? Ou encore plus justement un événement caché ou un petit secret que Véro nous dévoile ? Je verrai bien, j’ai hâte…

Ce soir, maman fait une salade composée à base de blé qu’elle a dénichée sur la toile sur un site de cuisine. Maman n’est pas un petit chef cuisinier, mais lorsqu’elle fait ces petites recettes trouvées la plupart du temps sur le net – ce qui est plutôt rare -, c’est toujours très bon. Je suis descendue pour lui montrer les œuvres que je devrai emmener à mon oral de baccalauréat de Français. Elle a trouvé la règle m’obligeant à posséder les livres en double exemplaire pour l’épreuve stupide, et a ajouté que cela ne fonctionnait pas ainsi à son époque.

  • Oui maman, tu as sûrement raison, et L aussi lorsqu’il critique le système scolaire d’aujourd’hui, mais cela fonctionne ainsi pour tous les élèves.

C’est donc le même régime pour tous, ce qui ne facilite en rien la préparation des épreuves. En effet, il faudra que je m’arrange avec Pauline pour lui prêter mes ouvrages lorsqu’elle passera, et pour les récupérer pour mon oral qui aura lieu quatre jours après. En attendant, je ne me suis toujours pas mise à réviser, et je commence à avoir la trouille. Il ne me reste que dix jours avant l’écrit… Oulàlà, j’en fais des fautes d’orthographe..!

J’ai donc fait une réflexion à maman qui ne m’écoutait pas quand je lui parlais, à cinq reprise j’ai du répéter et lui demander de me répondre. Je n’aime pas trop l’idée qu’elle ne me prête pas attention car c’est à peu près la seule « intéressée » par ma vie dans cette maison. L me fait croire très souvent qu’il m’écoute, mais en fait il m’entend juste sans chercher à comprendre, et se trahit quand il déclare ne pas être au courant de telle ou telle chose alors que je lui en ai parlé deux jours auparavant et qu’il m’a dit « oui », histoire sûrement de se débarrasser de ma bavardise. Mais quelle bavardise ..? Je n’ai que lui ou maman à qui parler en face en montrant mes sentiments et émotions quand je suis à la maison !

Donc suite à cela, maman m’a dit qu’elle était concentrée à goûter la salade pour savoir si elle l’avait réussie. L a alors ajouté que j’étais pénible à parler tout le temps de sujets inintéressants pour eux. OK, donc je ne peux compter que sur moi-même pour le bac, j’ai compris. Après cela, maman m’a demandé de l’aider à ouvrir le sac poubelle – car ce dernier est trop petit par rapport à la poubelle – maman s’est trompé en faisant les courses -, et je lui ai répondu que je n’avais pas écouté. Provoc’ vous croyez ? Un peu oui, probablement, mais ça suffit le désintérêt pour ma vie quoi ..! Je suis sa fille, je devrais la captiver pourtant, ou du moins elle devrait être préoccupée… L a répliqué tout de suite que je parlais mal ces derniers temps et qu’il fallait que je me calme. Il a haussé la voix en m’invitant à le regarder dans les yeux quand il me parlait. Comme si je n’écoutais pas ce qu’il me disait… J’ai eu l’impression d’avoir 8 ans et de me faire engueuler pour avoir râlé à cause d’un jouet que je n’avais pas obtenu. Je lui ai dit que je leur parlais à lui et à maman car dans la maison il n’y a personne d’autre à qui parler. Il a répondu que ce n’était pas de sa faute si je n’étais pas sociable et que je n’avais pas d’amis. Les larmes sont montées très vite. Alors, pour les dissimuler je suis montée dans ma chambre m’allonger sur mon lit et ai textoté à Pauline. Vous voyez, j’en ai des amis, des superbes amis même. J’ai ensuite pensé à Véro, et je me suis dit « Pourquoi je n’écrirais pas ma vie, mon histoire moi aussi ? ».

La torture

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Jeudi 29 octobre 2015,

Quand je la vois je me transforme. Je ne deviens pas quelqu’un d’autre, je deviens moi. Pleine d’ambition, de passion, d’envie, de besoin de découvrir et aussi d’admiration. C’est bon de sentir cette confiance, c’est bon de voir à quel point elle m’accorde son être, son intérieur, ses valeurs parce qu’elle sent que j’aime les gens, que je l’aime. J’aime ne signifie pas l’amour comme avec lui, j’aime, je t’aime, cela veut dire que j’ai de l’affection pour toi. C’est un plus, tu es particulier ou particulière, tu as une originalité, une différence avec le reste du monde, une certaine singularité. Tu deviens unique à mes yeux et, quelquefois on a des points communs ou tu en as avec d’autres comme toi que j’aime. Tu as ce privilège d’être présent très régulièrement et de façon plus intense que les autres dans mes pensées. Tu m’émoustilles, tu me fais plaisir, tu me fais perdre la tête.
Elle ose, elle risque, agit, tente, provoque, affronte. Elle est forte. Elle est ainsi car elle s’est endurcie. Elle a encrassé quelques bouquins, elle a lessivé ses adversaires, elle a enduré, aimé, détesté, provoqué.
Elle est fabuleuse, elle est toute fabuleuse.