Chère philibertine,
Je souhaiterais vous rencontrer à nouveau.
Mes tendres et douces fleurs.
La petite matriochka
Chère philibertine,
Je souhaiterais vous rencontrer à nouveau.
Mes tendres et douces fleurs.
La petite matriochka
Mercredi 24 février 2016,
Et dans ces moments-là, il faut évacuer le trop plein intellectuel. Alors tu écris, tu écris le sentiment le plus poussé, tu écris pour t’en libérer. Ça te ronge. C’est pourtant ton seul plaisir dans ce microcosme. Ce microcosme qui s’inscrit dans un monde tout autre, sur une autre planète. Alors tu déballes, tu vides tes tripes, tu te déverses à qui voudra bien l’entendre.
Mais tu prends conscience que personne ne ramasse, et encore moins ceux que tu aurais espéré. C’est ainsi. Je crois que les choses sont faites ainsi.
Je me vide, tu te vides, nous nous vidons…elle se remplit. Qu’en sera-t-il de notre prochaine rencontre ? Je crains votre renoncement, votre fuite, ou pire votre affrontement. Laissez-moi ma chance, j’ai mûri, et cette fois je ne me recroquevillerai pas. Je refuse de me laisser éblouir par cette lumière. Je me battrai pour prouver que je mérite cette putain de place. Je la veux, je la veux. Je mérite votre estime, je vous le prouverai.
Lisez-moi
Samedi 13 février 2016,
Une visite ! Une visite dans le mois, et une visite italienne… Alors forcément, je me suis posé la question puisque ce sont les vacances, puisqu’elle n’était pas présente à l’exposition, puisqu’elle considère l’Italie comme son pays du coeur, je me suis demandé si elle avait fait cette visite. Si, en tapant quelques mots-clés, elle avait pu tomber sur Rougetnoire. Ce serait fou si c’était le cas. C’est rationnellement improbable et pourtant j’ai envie de rêver, de me dire que c’est vrai. Je suis si bête vous me direz… N’est-ce pas le principe du rêve que de nous faire vibrer, de nous rendre heureux ?
Oui, je le sais. Je le sais que c’est préférable de vivre dans le réel, que réaliser ses rêves est mille fois plus vibrant que de simplement y penser. Mais je ne sais que donner, je ne sais comment faire. Discuter parfois, écrire ce blog, contribuent à la réalisation de ce rêve pourtant.
Il faudrait idéalement que je sois claire avec moi-même et avec les autres, ainsi mes rêves se réaliseraient, mais à quel prix ? Comment ferais-je si rien ne fonctionnait ? J’ai déjà si mal vécu le rejet. J’ai trop peur que cette situation se renouvelle. Je ne sais pas si je réussirais à oublier si j’agis et que cela ne passe pas. Je n’encaisserais pas. Certes, on dit « tu verras, tout finit un jour par s’arranger », mais quelques fois on peine à y croire. Et dans mon cas, je ne veux plus être percutée par ces blessures, parce que quoi qu’il se passe à l’avenir, je serai touchée de nouveau par cette souffrance. Tant que je peux limiter la douleur aujourd’hui, je m’y restreins et je vis mieux.
Mais qui suis-je pour avoir une vie si pessimiste ? Je suis ridicule. « Qui ne tente rien n’a rien » ! Il faudra que je m’y résolve un jour. Pas le dernier surtout. Le jour le plus proche. Demain, par exemple.
Aller au bout de ses rêves : c’est quand même la clé de toute existence flamboyante ! Merde, remue-toi enfin. Qui es-tu pour dénigrer ainsi cette vie si précieuse ? Tu as tout pour être heureuse, mais tu ne vas au bout de rien ! Fichue gosse, tu ne comprends encore presque rien. Sors, sors découvrir le monde, sors aimer les êtres, sors magnifier ta personne, sors lui dire simplement qu’elle est si singulière que tu aimerais entretenir cette putain de relation énigmatique qui te racle un peu plus le coeur à chaque seconde qui passe.
Amen
Dimanche 7 février 2016,
J’y suis allée. J’avais juré, j’ai fait. C’était bien. J’ai aimé être quelque peu transportée. Ces arbres et cette noirceur, opposés à ces couleurs si vives qui semblaient constituer un ensemble de pièces vides d’hôpital. Il manquait vos présences. Et une mise en valeur de vos travaux, enfin, une plus grande mise en valeur de vos travaux. Mais j’ai aimé.
Vous manquez. Je parlais de vos longs cheveux lisses cet après-midi. Légèrement négligés, un peu graissés, cuivrés, sur le côté. Vous me tourmentez, me bousculez. Chaque jour est un jour nouveau durant lequel vous occupez l’espace d’un instant au moins ma pensée.
Je suis troublée. Il s’est fait envoûté, je me suis faite abîmée. La peur de l’autre, le frisson de la surprise. L’incompréhension. Absurde. Ma confiance va vers elle, est en elle. Capturée.
Où est Pau, me répondra-t-elle encore une fois ? Le monde s’écroule sous mes pas. Sauvez-moi. Détresse.
S.O.S.
Mercredi 3 février 2016,
Tu es partie si vite, enfin non ça traînait, c’était juste bien trop tôt et inapproprié. Ils t’ont emportée, je ne sais pas qui ils sont, j’espère juste qu’en leur compagnie tu t’amuses au moins un peu. Tes filles sont là, tes parents et ta femme aussi. Je ne sais pas comment ils encaissent ton absence qui est si prématurée… Je te dédie ces quelques lignes pour te souhaiter une bonne quête, un bon chemin vers la porte du bonheur. Peut-être existe-t-elle. Je manque de mots pour te partager mon chagrin, ma tristesse, et surtout ma colère et mon profond sentiment d’injustice. Tu as des filles formidables, tu les as faites formidables. Je leur dédie aussi ce texte pour les accompagner un peu dans leur douleur afin de garder le sourire et de continuer à partager plein de moments de vie. Vous êtes très courageuses et je m’incline pour cela. C’est merveilleux d’être si positif, d’être si bon. C’est merveilleux et je vous remercie d’être comme cela, je remercie toutes les personnes comme vous qui réussissent dans cette voie. C’est magnifique, et votre maman continuera de vous guider comme il le faut ❤.
Gardez confiance, tout ira bien.