Une photographie

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Jeudi 24 mars 2016,

Je ne suis pas vouée à cela. Je ne suis pas assez neutre. Trop d’eau qui bout à l’intérieur, trop de vapeur qui s’échappe par les fentes sculptées du corps, dégageant un style singulier qui n’épargne pas l’objectif ni la capture. Pas de papier signé, finalement pas de droit revendiqué. Alors, peut-être au moins une idée ? un effleurement d’esprit ? sans oubli ?

Eh, savez-vous quoi ? Je l’ai trouvée votre oeuvre compliquée. Eh, la recherche porte ses fruits pour qui sait être patient… Je vous lirai encore. Encore.

Encore

Comme une muse

Jeudi 24 mars 2016,

Il y a des moments de lucidité, il y en a d’autres de folie. Je ne les contrôle que très difficilement. Ils guident mon écriture, ils tracent mes pensées, ils me conduisent vers des individus, ils me font aimer le pire, me procurent le meilleur. J’aimerais les partager (je le fais déjà quelque peu), j’aimerais transporter ceux qui seraient sensibles à leur production et ceux à qui je voudrais dire combien je leur ressemble, combien ils me ressemblent, et combien on peut avancer ensemble.

Parfois on nie, parfois on ment, parfois on fuit, parfois on l’sent. Mais je dois vous dire qu’au sein de ce rang, si je délire c’est vers vous que je tends.

Il n’y a pas une journée sans que j’y pense, je ne sais pas si je connaissais auparavant cette danse. Mon ventre se remplit de frissons, j’espère qu’à vous ils parviendront.

Lisseur, rougeur, noirceur. Couleurs, rumeurs, humeur.

LPM-

Un cap de passé.

Mercredi 23 mars 2016,

On est là, on ne sait pas tellement pourquoi. Tout le monde s’affole, mais nous, nous sommes là. Ici, fiers de penser peut-être plus profondément que les autres, peut-être de manière plus performante que les autres. Mais je ne suis pas sûre que l’on pense plus fortement qu’eux.

Regardez tous ces gens en détresse. L’alerte est déclenchée depuis déjà quelques temps, les massacres continuent. Sonnons le tocsin. Il est temps de se réveiller. Nous autres, un temps de retard.

On est fier nous, c’est sûr ! Mais attendons un peu d’être touchés pour comprendre que le plus important ne tient qu’à une combinaison d’atomes, la plus simple qui soit. Et clac ! c’est terminé.

C’est cassé maintenant. Il n’y a plus de suite. La fin. Fin.

Sortir de l’individualisme

Mercredi 9 mars 2016,

Je souhaiterais présenter mes excuses. Je vais trop loin. Je ne veux pas faire peur. Si j’écris, c’est justement pour ne pas extérioriser mes émotions et sentiments d’une manière qui dérangerait.

Alors parfois le discours est poussé, il révèle une pensée subite qui ne perdure pas toujours de façon évidente. Ainsi, j’espère du fond du coeur que vous ne prenez pas tout directement pour vous et que vous m’accordez le droit d’être extravagante dans mes propos. Ce n’est pas évident de trouver l’inspiration lorsqu’on écrit. Pourtant, quand je tape sur ses touches pour extérioriser mon être en explosion, c’est comme si j’étais obligée de le faire, je suis comme poussée par une force naturelle. Écrire dans ses moments apaise mes états d’âme et les limite, pourquoi s’en priver ?

J’ai aperçu votre voiture. Au delà du modèle, j’y reconnais l’autocollant contre l’aéroport de NDDL. J’aime bien. J’aime les gens qui bousculent par leurs revendications. J’aime ceux qui assument leurs positions. Aussi, j’ai pensé à vous ce soir en m’informant sur la loi travail : beaucoup de revendications de la FO et de l’UNEF. J’ai de suite été renvoyée à nos conversations autour d’un café ou vous me racontiez les différents engagements qui existaient dans l’établissement et de manière plus large. Qu’est-ce que j’aimerais revendiquer davantage ! Ici, cela ne se pratique pas vraiment car c’est presque contre les principes. On se contente d’étudier les mouvements des autres, qu’on classe alors facilement dans la catégorie des populaires. Ce mot à une connotation si négative ici… Moi je suis fière de pouvoir être associée par certains côtés à ce concept de popularité. Et vous ?