Vagabond

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Lundi 11 avril 2016,

Un jour cet homme s’est installé là, il a apporté sa joie de vivre, sa bonne humeur et son intelligence. Personne ne prédisait l’effet qu’il aurait sur la foule, personne ne soupçonnait chez lui ce pouvoir de séduction collective. Il a été le premier à faire frissonner le groupe dont je faisais partie. De là, je me suis vue basculer dans cette vague infernale, vague cyclique dont on ne peut sortir.

Désormais, il est nécessaire de faire preuve de courage, d’assumer qui je suis. J’aime beaucoup trop pour que l’on ose me comparer à la norme. Je suis pourtant persuadée que la norme connaît la même sensation que moi, mais la norme cherche-t-elle à mieux appréhender et comprendre cette sensation ?

J’ai été élue. Et je ferai mon possible pour réaliser mon travail afin d’apaiser les quelques effusions dont vous ne réussissez pas à vous défaire.

Sachez simplement que je tiens à vous, et que ma parole n’est jamais au grand jamais synthétique.

Obsessions autodestructrices

Mercredi 30 mars 2016,

Une quantité de travail, une rougeur, un short taché de petits coeurs.

Jeudi 7 avril 2016,

L’envoi de cette assemblage de tiges vissées sur des boutons représente une décision cruciale : j’ai choisi d’effectuer ce transfert aux occasions qui le méritent, en changeant à chaque fois de destinataire. Les deux demoiselles situées deux rangs plus hauts généalogiquement en ont reçu pour leur fête évidemment, et c’est un peu de magie que je transmets à travers ce joli amas. Rien ne fait plus plaisir aux filles d’ève.
Scintillement, sincérité, sémantiquement, singularité.

Mes calmes et doux effleurements d’âme, humaine.

Une photographie

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Jeudi 24 mars 2016,

Je ne suis pas vouée à cela. Je ne suis pas assez neutre. Trop d’eau qui bout à l’intérieur, trop de vapeur qui s’échappe par les fentes sculptées du corps, dégageant un style singulier qui n’épargne pas l’objectif ni la capture. Pas de papier signé, finalement pas de droit revendiqué. Alors, peut-être au moins une idée ? un effleurement d’esprit ? sans oubli ?

Eh, savez-vous quoi ? Je l’ai trouvée votre oeuvre compliquée. Eh, la recherche porte ses fruits pour qui sait être patient… Je vous lirai encore. Encore.

Encore

Comme une muse

Jeudi 24 mars 2016,

Il y a des moments de lucidité, il y en a d’autres de folie. Je ne les contrôle que très difficilement. Ils guident mon écriture, ils tracent mes pensées, ils me conduisent vers des individus, ils me font aimer le pire, me procurent le meilleur. J’aimerais les partager (je le fais déjà quelque peu), j’aimerais transporter ceux qui seraient sensibles à leur production et ceux à qui je voudrais dire combien je leur ressemble, combien ils me ressemblent, et combien on peut avancer ensemble.

Parfois on nie, parfois on ment, parfois on fuit, parfois on l’sent. Mais je dois vous dire qu’au sein de ce rang, si je délire c’est vers vous que je tends.

Il n’y a pas une journée sans que j’y pense, je ne sais pas si je connaissais auparavant cette danse. Mon ventre se remplit de frissons, j’espère qu’à vous ils parviendront.

Lisseur, rougeur, noirceur. Couleurs, rumeurs, humeur.

LPM-

Un cap de passé.

Mercredi 23 mars 2016,

On est là, on ne sait pas tellement pourquoi. Tout le monde s’affole, mais nous, nous sommes là. Ici, fiers de penser peut-être plus profondément que les autres, peut-être de manière plus performante que les autres. Mais je ne suis pas sûre que l’on pense plus fortement qu’eux.

Regardez tous ces gens en détresse. L’alerte est déclenchée depuis déjà quelques temps, les massacres continuent. Sonnons le tocsin. Il est temps de se réveiller. Nous autres, un temps de retard.

On est fier nous, c’est sûr ! Mais attendons un peu d’être touchés pour comprendre que le plus important ne tient qu’à une combinaison d’atomes, la plus simple qui soit. Et clac ! c’est terminé.

C’est cassé maintenant. Il n’y a plus de suite. La fin. Fin.

Sortir de l’individualisme

Mercredi 9 mars 2016,

Je souhaiterais présenter mes excuses. Je vais trop loin. Je ne veux pas faire peur. Si j’écris, c’est justement pour ne pas extérioriser mes émotions et sentiments d’une manière qui dérangerait.

Alors parfois le discours est poussé, il révèle une pensée subite qui ne perdure pas toujours de façon évidente. Ainsi, j’espère du fond du coeur que vous ne prenez pas tout directement pour vous et que vous m’accordez le droit d’être extravagante dans mes propos. Ce n’est pas évident de trouver l’inspiration lorsqu’on écrit. Pourtant, quand je tape sur ses touches pour extérioriser mon être en explosion, c’est comme si j’étais obligée de le faire, je suis comme poussée par une force naturelle. Écrire dans ses moments apaise mes états d’âme et les limite, pourquoi s’en priver ?

J’ai aperçu votre voiture. Au delà du modèle, j’y reconnais l’autocollant contre l’aéroport de NDDL. J’aime bien. J’aime les gens qui bousculent par leurs revendications. J’aime ceux qui assument leurs positions. Aussi, j’ai pensé à vous ce soir en m’informant sur la loi travail : beaucoup de revendications de la FO et de l’UNEF. J’ai de suite été renvoyée à nos conversations autour d’un café ou vous me racontiez les différents engagements qui existaient dans l’établissement et de manière plus large. Qu’est-ce que j’aimerais revendiquer davantage ! Ici, cela ne se pratique pas vraiment car c’est presque contre les principes. On se contente d’étudier les mouvements des autres, qu’on classe alors facilement dans la catégorie des populaires. Ce mot à une connotation si négative ici… Moi je suis fière de pouvoir être associée par certains côtés à ce concept de popularité. Et vous ?

Je pète un câble

Mercredi 24 février 2016,

Et dans ces moments-là, il faut évacuer le trop plein intellectuel. Alors tu écris, tu écris le sentiment le plus poussé, tu écris pour t’en libérer. Ça te ronge. C’est pourtant ton seul plaisir dans ce microcosme. Ce microcosme qui s’inscrit dans un monde tout autre, sur une autre planète. Alors tu déballes, tu vides tes tripes, tu te déverses à qui voudra bien l’entendre.

Mais tu prends conscience que personne ne ramasse, et encore moins ceux que tu aurais espéré. C’est ainsi. Je crois que les choses sont faites ainsi.

Je me vide, tu te vides, nous nous vidons…elle se remplit. Qu’en sera-t-il de notre prochaine rencontre ? Je crains votre renoncement, votre fuite, ou pire votre affrontement. Laissez-moi ma chance, j’ai mûri, et cette fois je ne me recroquevillerai pas. Je refuse de me laisser éblouir par cette lumière. Je me battrai pour prouver que je mérite cette putain de place. Je la veux, je la veux. Je mérite votre estime, je vous le prouverai.

Lisez-moi

From Italy (je ne sais pas le dire en italien…)

Samedi 13 février 2016,

Une visite ! Une visite dans le mois, et une visite italienne… Alors forcément, je me suis posé la question puisque ce sont les vacances, puisqu’elle n’était pas présente à l’exposition, puisqu’elle considère l’Italie comme son pays du coeur, je me suis demandé si elle avait fait cette visite. Si, en tapant quelques mots-clés, elle avait pu tomber sur Rougetnoire. Ce serait fou si c’était le cas. C’est rationnellement improbable et pourtant j’ai envie de rêver, de me dire que c’est vrai. Je suis si bête vous me direz… N’est-ce pas le principe du rêve que de nous faire vibrer, de nous rendre heureux ?

Oui, je le sais. Je le sais que c’est préférable de vivre dans le réel, que réaliser ses rêves est mille fois plus vibrant que de simplement y penser. Mais je ne sais que donner, je ne sais comment faire. Discuter parfois, écrire ce blog, contribuent à la réalisation de ce rêve pourtant.

Il faudrait idéalement que je sois claire avec moi-même et avec les autres, ainsi mes rêves se réaliseraient, mais à quel prix ? Comment ferais-je si rien ne fonctionnait ? J’ai déjà si mal vécu le rejet. J’ai trop peur que cette situation se renouvelle. Je ne sais pas si je réussirais à oublier si j’agis et que cela ne passe pas. Je n’encaisserais pas. Certes, on dit « tu verras, tout finit un jour par s’arranger », mais quelques fois on peine à y croire. Et dans mon cas, je ne veux plus être percutée par ces blessures, parce que quoi qu’il se passe à l’avenir, je serai touchée de nouveau par cette souffrance. Tant que je peux limiter la douleur aujourd’hui, je m’y restreins et je vis mieux.

Mais qui suis-je pour avoir une vie si pessimiste ? Je suis ridicule. « Qui ne tente rien n’a rien » ! Il faudra que je m’y résolve un jour. Pas le dernier surtout. Le jour le plus proche. Demain, par exemple.

Aller au bout de ses rêves : c’est quand même la clé de toute existence flamboyante ! Merde, remue-toi enfin. Qui es-tu pour dénigrer ainsi cette vie si précieuse ? Tu as tout pour être heureuse, mais tu ne vas au bout de rien ! Fichue gosse, tu ne comprends encore presque rien. Sors, sors découvrir le monde, sors aimer les êtres, sors magnifier ta personne, sors lui dire simplement qu’elle est si singulière que tu aimerais entretenir cette putain de relation énigmatique qui te racle un peu plus le coeur à chaque seconde qui passe.

Amen

Absurde

Dimanche 7 février 2016,

J’y suis allée. J’avais juré, j’ai fait. C’était bien. J’ai aimé être quelque peu transportée. Ces arbres et cette noirceur, opposés à ces couleurs si vives qui semblaient constituer un ensemble de pièces vides d’hôpital. Il manquait vos présences. Et une mise en valeur de vos travaux, enfin, une plus grande mise en valeur de vos travaux. Mais j’ai aimé.

Vous manquez. Je parlais de vos longs cheveux lisses cet après-midi. Légèrement négligés, un peu graissés, cuivrés, sur le côté. Vous me tourmentez, me bousculez. Chaque jour est un jour nouveau durant lequel vous occupez l’espace d’un instant au moins ma pensée.

Je suis troublée. Il s’est fait envoûté, je me suis faite abîmée. La peur de l’autre, le frisson de la surprise. L’incompréhension. Absurde. Ma confiance va vers elle, est en elle. Capturée.

Où est Pau, me répondra-t-elle encore une fois ? Le monde s’écroule sous mes pas. Sauvez-moi. Détresse.

S.O.S.